lundi 29 mai 2017

Agriculture : Communication rurale et agriculture familiale

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Association Mondiale de la Radio Communautaire (AMARC) et la « Sosyete Animasyon Kominikasyon Sosyal » (SAKS) se joignent au Ministère de l’Agriculture et au Ministère de l’Environnement, pour annoncer la réalisation, le 31 mai 2017, du premier Séminaire National sur les Services de Communication Rurale pour l’agriculture familiale et le développement rural en Haïti et les 1er et 2 juin, du premier Atelier National sur la Communication pour l’Agriculture familiale résiliente et le développement rural durable.

L’objectif du Séminaire vise principalement à jeter les bases d’une plateforme de collaboration en Communication pour le Développement entre les entités participantes et susciter des débats sur la communication en milieu rural et l’agriculture familiale, à partir des résultats d’une étude réalisée par SAKS entre novembre 2016 et mars 2017, dans 15 communautés rurales de 8 départements qui montre :

  • Le rôle et l’importance des moyens de communication pour les communautés rurales face à leurs besoins d’information et de connaissances ;
  • Les types de recours aux médias communautaires et aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) des entités étatiques agricoles et environnementales et des initiatives non-gouvernementales pour appuyer l’agriculture familiale, ainsi que les blocages confrontés par les radios communautaires dans l’accompagnement des agriculteurs et des regroupements familiaux et communautaires ;
  • La nécessité de renforcer le réseau des radios communautaires et de favoriser les actions des différentes entités intervenant auprès des agriculteurs et des organisations paysannes, afin de promouvoir des services de communication rural susceptibles de profiter des opportunités offertes par ces radios et la forte expansion des TIC en vue du développement de l’agriculture familiale.

L’atelier du 1er et 2 juin, se veut un espace d’échanges, d’apprentissage et de collaboration entre les institutions, les organisations paysannes et les radios communautaires, en vue de l’amélioration des systèmes de vulgarisation et de conseil axés sur l’agriculture familiale dans le pays

samedi 27 mai 2017

Quel est le rôle des femmes dans l’agriculture et le développement ?

Femmes dans l’agriculture
La structure sociale des relations entre les sexes est un élément constitutif des systèmes agricoles existants à travers le monde et un facteur déterminant de la restructuration en cours du secteur agricole. Les tendances actuelles de libéralisation des marchés agricoles et la réorganisation des tâches agricoles, à quoi s’ajoute l’attention grandissante portée à la viabilité de l’environnement, redéfinissent les liens entre parité des sexes et développement. La proportion de femmes dans la production agricole et les activités après récolte varie entre 20 et 70 % ; leur participation augmente dans de nombreux pays en développement, à la faveur notamment du développement de l’agriculture irriguée axée sur l’exportation, qui crée une demande grandissante de main-d’œuvre féminine, y compris de travailleuses migrantes.
Bien que cette dynamique ait produit des effets bénéfiques, la situation de la majorité des femmes rurales du monde entier continue de se détériorer : dégradation de leur état de santé et de leurs conditions de travail, accès limité à l’éducation et faible contrôle des ressources naturelles, précarité de l’emploi et faibles revenus. Cette situation tient à différents facteurs, notamment la compétitivité grandissante des marchés agricoles qui accroît la demande d’une main d’œuvre flexible et bon marché, la concurrence grandissante dont les ressources naturelles sont l’enjeu, la réduction de l’aide de l’État aux petits exploitants et la redistribution des ressources économiques au profit des grandes agro-industries, à quoi s’ajoutent une plus grande vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux changements environnementaux, les difficultés grandissantes d’accès à l’eau et l’aggravation des risques professionnels et sanitaires.
Malgré les progrès réalisés dans les politiques nationales et internationales depuis la première conférence mondiale sur les femmes de 1975, il faudrait prendre en urgence des mesures pour promouvoir l’égalité des sexes et l’équité sociale dans les politiques et pratiques relatives aux AKST, si nous voulons résoudre les questions d’égalité entre hommes et femmes dans le cadre des processus de développement. Ces mesures comprennent le renforcement de la capacité des institutions publiques et des ONG à mieux faire connaitre les diverses formes d’implication des femmes dans les activités agricoles et rurales, dans le cadre des AKST. Il s’agit aussi d’accorder la priorité à l’amélioration de l’accès des femmes à l’éducation, l’information, la science et la technologie, ainsi qu’aux services de vulgarisation, pour améliorer la maîtrise et le contrôle des ressources économiques et naturelles par les femmes, ainsi que leur accès à ces ressources. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre des mesures juridiques relatives à ce type d’accès, de propriété et de contrôle, de mettre en place des programmes de crédit appropriés, d’appuyer les activités génératrices de revenu et de renforcer les organisation et réseaux féminins. Tout cela passe par le renforcement des capacités des femmes à tirer parti des débouchés commerciaux par des institutions et des politiques qui accordent explicitement la priorité aux groupes d’agricultrices dans les chaînes de valeur.
Un certain nombre d’autres réformes renforcement la contribution des femmes à la production agricole et la viabilité de l’agriculture. Il s’agit notamment d’appuyer les services et investissements publics dans les zones rurales pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes ; de donner la priorité aux politiques de développement technologique qui répondent aux besoins des femmes rurales et paysannes et reconnaissent leurs connaissances, compétences et expériences dans la production alimentaire et la préservation de la diversité biologique ; et d’évaluer les effets néfastes et les risques que font courir des pratiques et techniques agricoles, notamment des pesticides, sur la santé des femmes, et de prendre des mesures pour réduire leur utilisation et les risques qui s’y rapportent. Enfin, si nous voulons reconnaitre davantage les femmes comme faisant partie intégrante du développement durable, il est essentiel d’assurer une participation équitable des deux sexes aux processus décisionnels à tous les niveaux, et de créer des mécanismes permettant de tenir les organisations des AKST comptables des progrès accomplis dans les domaines susmentionnés.

LES FEMMES DANS LE MONDE AGRICOLE

Pour Haiti, L'agriculture a été toujours dans la main des femmes, quand l'homme néglige , sa femme l'encourage. et dans certains d'autres pays comme la France par exemple, un quart des exploitations agricoles françaises sont, en 2010, dirigées par des femmes. Celles-ci n’étaient que 8 % en 1970. L’agriculture, traditionnellement considérée comme un métier d’homme, est-elle en train de se féminiser ? Si les chiffres traduisent d’abord une évolution des statuts qui rend le travail féminin, jamais véritablement absent de l’exploitation, aujourd’hui plus « visible », il reste que la part des filles progresse aussi dans l’enseignement agricole, ainsi que dans les installations des moins de 40 ans. Les jeunes exploitantes (chefs d’exploitation et co-exploitantes) ont souvent eu des parcours plus
variés, et ont une approche de l’activité différente de celle des hommes. Elles rencontrent encore des obstacles et difficultés, que ce soit pour se former, s’installer ou dans l’exercice du métier. Mais elles s’organisent et font entendre leur voix.
Une analyse du Centre d’Etudes et de prospective du Ministère de l’Agriculture dont la Mission Agrobiosciences se fait l’écho où l’on pourra mesurer, à la lecture de cette étude, la capacité des femmes à s’adapter à de nouvelles contraintes notamment les jeunes femmes.
Comme le précise l’introduction : L’agriculture a longtemps été
considérée comme un métier
d’homme, car difficile voire
pénible physiquement. Pourtant, les
femmes ont toujours travaillé sur les
exploitations, mais leur participation
n’était pas visible, car non appréhendée
dans les statuts officiels.
Les transformations de la famille et les
modifications en profondeur de l’activité
agricole ont constitué un cadre
favorable à une évolution de la place
des femmes en agriculture. Celle-ci a
également progressé grâce à la mobilisation
d’agricultrices au sein des
représentations syndicales, et notamment
de la JACF (branche féminine de
la jeunesse agricole catholique), créée
dès 1933, et la revendication d’une
autre place que celle d’aide familiale
et de travailleuse invisible.
L’évolution des statuts, avec la création
des EARL en 1985 et la loi d’orientation
agricole de 1999, instituant le statut
de « conjoint collaborateur », ont
permis une reconnaissance professionnelle
du travail des femmes et une amélioration
de leur protection sociale.
Avec le recensement agricole de 2010
(RA 2010), il est possible d’avoir une
« photographie » de la place des femmes
en agriculture et d’en savoir plus
sur elles. L’approche qualitative et les
travaux de sociologie rurale offrent
aussi d’intéressantes pistes d’interprétation
des grandes évolutions. Dans un
premier temps, on s’intéressera à la
part des femmes dans différentes catégories
d’emploi agricole, à leur âge, leur
statut, leur spécialisation, etc. (partie 1).
On peut également observer des spécificités
en termes de choix d’activités
ou de pratiques (partie 2). Une analyse
des freins et obstacles au développement
de l’activité féminine en agriculture
est également nécessaire (partie
3), avant d’esquisser des perspectives
et pistes d’action pour favoriser
l’emploi des femmes en agriculture (partie4).

S’ensuit le portrait des femmes en agriculture en 2010, où l’on analyse ensuite les spécificités du métier d’agricultrice et les difficultés qu’elles rencontrent pour envisager enfin la prospective et les prolongements de l’installation des femmes dans le secteur agricole.
Et les auteurs de conclure : Grâce à leurs efforts de formation, à
leur travail et à leurs prises de responsabilité
dans des productions qu’elles
ont contribué à créer, mais aussi grâce
à des nouveaux outils juridiques
comme l’EARL, la place des femmes en
agriculture a notablement évolué,
même si elles restent peu représentées
dans les organisations professionnelles
et les syndicats. À l’image de ce qui
se passe dans d’autres métiers considérés
comme masculins, la féminisation
de l’agriculture en transforme
également les pratiques et les conditions
de travail. La sociologue Rose-
Marie Lagrave avance même que les
femmes « apparaissent comme les nouveaux
agents de mutation du monde
rural, en reconvertissant une fraction
du secteur agricole en secteur de services
 ». Sabrina Dahache estime
également qu’« elles impulsent une
nouvelle dynamique, créant une rupture
avec les règles dominantes ». À
l’heure où le vieillissement marque les
exploitants agricoles et où le renouvellement
des générations est problématique,
favoriser l’installation des
femmes en agriculture permettrait de
pérenniser les exploitations et, peutêtre,
d’apporter un certain renouveau
dans le secteur.

Pour la BAD, l'agriculture est une chance pour l'Afrique

L’agriculture, avenir du continent ? C'est ce qu'on entend beaucoup dans les assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD) qui ont débuté en Inde à Ahmedabad avec quelque 5 000 participants venus de tout le continent, des banquiers, des ministres, de hauts fonctionnaires, des économistes... L'agriculture est donc au cœur de ce rendez-vous, un secteur à « transformer pour créer de la richesse en Afrique ».

L’Afrique, qui possède aujourd’hui 65% des terres arables non cultivées au monde, continue à importer de quoi se nourrir. Et la facture est lourde, 35 milliards de dollars chaque année. Plus grave, si rien n’est fait rapidement, ce sont bientôt 100 milliards par an que les Etats africains devront débourser d’ici 2030, juste pour subvenir aux besoins alimentaires de leurs populations.
Il y a donc urgence à investir dans l’agriculture, d’abord pour nourrir les populations, mais pas seulement, car à en croire la Banque africaine de développement, de la transformation de l’agriculture viendra le développement. Son président, le Nigérian Akinwumi Adésina, ancien ministre de l’Agriculture et du développement rural - ce n’est peut-être pas un hasard - l’a rappelé encore ce mardi matin : « Aucune région au monde ne s’est développée sans transformer son secteur agricole ».
Nous, En Haiti devrions suivre cet exemple, l'agriculture est le seul moyen de relancer Haiti sur la voie du développement.

mardi 9 mai 2017

A quoi ressemblera l'agriculture du futur?

L'agriculture intensive a réussi à nourrir le plus grand nombre, mais elle appauvrit les sols, empoisonne l'environnement et maltraite les animaux ...  Alors à quoi ressemblera l'agriculture du futur? On a été voir des passionnés qui ont décidé de faire de l'agriculture raisonnée, bio et participative. Une autre façon de cultiver et d'élever des animaux, plus en adéquation avec la nature.